SI-Dep, la plateforme d’interopérabilité qui dépiste le Covid-19

Michel De Schaetzen, ingénieur commercial chez Enovacom, était présent à Lausanne pour présenter SI-Dep lors des conférences Medicalytics qui se sont tenues à l’Institut et Haute Ecole de la Santé La Source. 

Souvenez-vous: au début de la pandémie, aucun gouvernement n’était en mesure de décompter exhaustivement le nombre quotidien de tests réalisés au sein de la population. Dès le mois de mai 2020, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), maître d’œuvre officiant pour le ministère des solidarités et de la santé en France, a lancé la plateforme SI-Dep (Système d’Information de DEpistage Populationnel) afin de régler ce problème d’envergure nationale. 

De quoi s’agit-il ? D’une base de données nominative contenant les résultats des tests Covid-19. Complétée par les soignants, les pharmacies et les laboratoires réalisant ces tests, le renseignement de SI-Dep est une condition au remboursement de leurs prestations de santé. 

Comment fonctionne SI-Dep ?

Grâce à SI-Dep, les résidents français peuvent consulter les résultats de leur test et savoir s’ils sont déclarés positifs au virus. Après que les opérateurs de tests ont renseigné les informations utiles dans SI-Dep, un SMS est envoyé aux personnes testées. Avec chaque résultat, la data suivante est enregistrée :

  • les nom, prénom, date de naissance, sexe, coordonnées postales, téléphoniques et électroniques de l’individu testé
  • la date du dépistage et ses résultats
  • des données permettant à l’assurance maladie un classement des appels par degré d’urgence

C’est sur un portail connecté à SI-Dep que le QR code certifiant du résultat positif ou négatif d’un test est récupéré. Au-delà du remboursement des soignants, ces séries de données sont utiles à l’établissement d’indicateurs-clés permettant de décider au plus juste, au plus vite. 

Parfois victime de son succès – des ralentissements du système ont été observés au plus fort de la crise – SI-Dep reste un exemple de projet d’interopérabilité sur les données de santé, mené en un temps record.

#healthdata: le territoire suisse reste à déchiffrer 

Au printemps 2020, Calyps a apporté à la Confédération une anticipation des évolutions de la crise du Covid-19 grâce à une collaboration étroite avec l’armée suisse. Depuis, le constat demeure inchangé: à l’échelle nationale, les établissements de santé restent peu enclins à introduire des solutions de coordination intra ou inter hospitalières, aussi innovantes soient-elles. Parfois, se sont les racines-mêmes de notre pays qui ne facilitent pas la communication : plusieurs cantons, langues, sources et structures de données différentes, sans mentionner la vétusté de certains moyens d’interopérabilité.

Ces deux dernières années, Calyps a tiré plusieurs enseignements des expériences d’intelligence artificielle réalisées au sein d’établissements hospitaliers en Suisse et en France. C’est en échangeant de façon continue avec des gens du terrain – chefs de service, cadres infirmiers, urgentistes – et en s’appuyant sur des données issues du réel qu’un changement devient possible. L’après-Covid a accéléré la transformation numérique des hôpitaux, mais la prudence reste de mise.

Connecter les données de santé

L’échange éthique de données est susceptible d’apporter des nouveautés salutaires dans le domaine de la santé, comme l’a montré l’exemple de SI-Dep en France. Pour aller plus loin sur l’interopérabilité des healthdata, écoutez la récente interview de Simon Chassain, directeur des ventes à l’international pour Enovacom, réalisée par @WarcoBrienza d’Airccelerate podcast :

 

Credentials: photo de Monstera

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